Presse
Sceneweb, Nadja Pobel
“Avec Back to reality, Catherine Hargreaves signe un spectacle splendide sur sa sœur porteuse d’une trisomie 21 aujourd’hui décédée. Si, bien sûr, la réflexion sur le handicap et son acceptation par la société nimbe cette création, c’est bien dans son approche sensorielle que la metteuse en scène, actrice et autrice épate. Avec un « boys band » d’acteurs électriques et sa complice Adèle Gascuel, Catherine Hargreaves fait aussi spectacle de la fabrique du théâtre.
(...) Back to reality est habité par le désir de ne pas faire de Rachel un « clown » ou une « plus-value » à la metteuse en scène. Et, en exposant les doutes sur la fabrication de ce spectacle, en énonçant des faits – la stérilisation faussement consentie par Rachel – qui ne peuvent pas trouver place, en questionnant même la nécessité de la présence des acteurs, elle pare aux difficultés, les affrontant et les solutionnant en langage théâtral.
(...) Catherine Hargreaves a fabriqué un spectacle d’une incroyable vitalité, sans atermoiement, dans lequel elle boucle presque une première partie de vie, avec des clins d’œil aux éléments de spectacles précédents – le tunnel du Monde merveilleux de Dissocia, la mer et les vagues de La Ballade du vieux marin. Elle a réussi à rendre possible son équation de départ si compliquée. Une ode à Rachel, mais aussi au médium qu’elle a choisi : le théâtre.”
« Back to reality », une bulle d’amour
Ouest France, Agnès Le Morvan“(...) Sans pathos, sans faire de Rachel, « un gentil petit clown », sans l’enfermer « dans la case de la marginalité exotique », le spectacle qui mêle anglais, français et franglais, propose un récit intime, en posant aussi les questions de la place de la singularité dans la société, de l’accompagnement dans les structures, de la maltraitance. C’est drôle et touchant, une histoire d’amour à hauteur de sœur.”
Mediachoeur
“Back to reality est une pièce co-écrite par Adèle Gascuel et Catherine Hargreaves ; mise en scène par cette dernière. Elle rend hommage à Rachel, sa sœur trisomique aimée et évoque des souvenirs traumatiques ou heureux. François Herpeux (drolissime), Raphaël Defour (exubérant) et Georges Webster (acteur-danseur pétillant porteur de trisomie et véritable star anglaise) incarnent un boys band régressif (teinté années 70) qui apporte la folie et le rire pour alléger la part triste de l'absence.
C'est tout le processus créatif qui nous est dévoilé et la réflexion consciente d'une artiste en quête de légitimité pour parler de différence ou de handicap. Côtoyer au quotidien ce dernier donne une certaine acuité d'esprit à appréhender les failles de notre monde normé. La différence n'est après tout qu'une couleur sur l'arc en ciel de l'humanité.
L'évocation de sa sœur ainée, suscite chez Catherine Hargreaves une complexité narrative et de propos. Ce foisonnement d'émotions et d'idées nous touche profondément et renvoie à nos propres "freins" qui peuvent parfois s'envoler en une seule rencontre.”